Sous l’action de Sœur Marguerite Tiberghien, Fille de la Charité, l’École Spéciale voit le jour, sous la forme d’un cours pour l’alphabétisation des dames catéchistes de la paroisse de Jésus Ressuscité, dans l'arrondissement Moungali, à « Dix maisons ». Une trentaine de « Mamans » y assiste, le « cours spécial » est né.
Genèse de l'Ecole Spéciale
Installation au Plateau des Quinze Ans
Les effectifs sont de plus en plus nombreux. Sœur Marguerite cherche alors à construire un bâtiment mieux adapté. Le député-maire de Brazzaville autorise l’extension de l’Ecole Spéciale et offre un terrain à côté de l’aéroport de Maya-Maya, dans le quartier du Plateau des Quinze Ans (quartier de Moungali). Dès 1981, l'école accueille 375 élèves.
Le 26 août, le bâtiment qui constitue aujourd'hui le site principal de l'Ecole Spéciale, situé sur l'Avenue Loutassi, est inauguré, en présence des Ambassadeurs de France et d’Allemagne. Il a été financé grâce au soutien de Misereor, l’Ambassade de France, la Fondation Raoul-Follereau et la Fondation Auteuil International.
Inauguration du site principal des Dix-Maisons
En 1991 est ouverte la première annexe de l’École Spéciale, la Case Vincent, située dans le quartier périurbain de Mikalou.
La Case Joseph, située dans le quartier de Talangaï, voit le jour huit ans plus tard, en 1999.
Ces écoles scolarisent les enfants de ces quartiers enclavés, où l'accès à l'eau, à l'électricité, aux transports et bien sûr, à l'éducation, est difficile.
Ouverture des Case Vincent et Case Joseph
Le début des années 2000 marque la formation du réseau des écoles spéciales, avec l’ouverture de trois nouvelles annexes : la case Dominique dans le quartier de Poto-Poto, la case Montfort dans le quartier de Kinsoundi et la case Monnereau dans le quartier de Makélékélé. Ces annexes ont été rétrocédées à des congrégations religieuses. Celles-ci ont conservé la forme générale de « l’enseignement de réinsertion » mais en l’assortissant de modalités de paiement de la scolarité.
Essaimage de l'école : le réseau des écoles spéciales
Le 18 octobre est inaugurée la première annexe rurale de l’Ecole Spéciale : la case Pierre Savorgnan de Brazza à M’bé, village situé à 150 km au nord de Brazzaville. Le bâtiment est financé par la Coopération française et construit par Acted.
La Case Pierre Savorgnan de Brazza
Départ de Sœur Marguerite et agrandissements
En raison des effectifs grandissants (1800 élèves), six nouvelles salles de classe viennent compléter le bâtiment principal à Moungali. Leur financement est assuré par Auteuil International.
Sœur Marguerite apprend que sa communauté des Filles de la Charité la rappelle en France. Avant son retour, elle reçoit l’Ordre du Mérite congolais, remis par Emilienne Raoul, Ministre des Affaires sociales.
Grâce au financement de l’Ambassade de France au Congo, au soutien de Caritas France, et à la générosité de Monsieur Germain Garon, dont l’entreprise réalise le chantier à très bas coût, l’École Spéciale s'agrandit en se dotant d’un étage qui accueille huit nouvelles classes.
Un étage sur le site des « Dix Maisons »
Grâce à la Fondation Masalina, à la Fondation Avenir Solidaire, à la Fondation Espoir Brazzaville et à l'association Talents & Partage, la Case Vincent est reconstruite sur son site originel en 2018.
Depuis lors, elle faisait face à de grandes difficultés dues au terrain qui la mettaient en péril.
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La construction d'un étage grâce à la Fondation Air France, constitué de 3 salles de classes, permet de résoudre les contraintes organisationnelles très pesantes pour l'école, enseignants comme élèves.
La Case Vincent fait peau neuve
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Grâce à l'Initiative Sogea Satom pour l'Afrique (ISSA), l'annexe se dote d'un mur d'enceinte et d'un terrassement qui solidifie les sols, offrant un terrain réhabilité et un environnement d'apprentissage sécurisé aux élèves.
L’Ecole Spéciale scolarise désormais près de 2000 élèves par an, et embauche 92 salariés. La Directrice Générale actuelle, Sœur Brigitte Liyombi (Fille de la Charité) poursuit les objectifs de sa grande ainée et, inlassablement, l’école s’engage dans la lutte contre l’illettrisme et contre le rejet des enfants handicapés.
L’établissement accompagne et participe au soutien social des familles les plus démunies, et plus encore durant les périodes de crise sanitaire ou économique.